Une antiquaire parisien renommé acquérait des meubles contrefaits, puis les revendait à des clients fortunés.
C’est rue du Faubourg-Saint-Honoré que cet antiquaire très réputé tenait son activité depuis une cinquantaine d’année. Une boutique pleine de meubles d’exceptions, signés par des artisans de renom, au passé glorieux, notamment un bureau majestueux, venu du cabinet de Marie-Antoinette au Château de Versailles.
L'antiquaire faussaire
Pourtant, un nombre important de ces pièces sont des faux. Aux yeux des équipes chargées de l’enquête, l’antiquaire ne peut plaider l’ignorance puisqu’il serait celui qui les faisait réaliser. Il est en effet l’expert idoine pour identifier les matériaux d’origine afin de rendre la copie réaliste. Par la suite, il aurait apposé la griffe des ébénistes de renom sur chaque pièce avant de les revendre au prix fort.
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Selon Europe 1, l’enquête, de longue haleine puisqu’elle aurait duré deux ans, a vu une avancée décisive l’été dernier lorsque la police avait saisie des commodes contrefaites vendues pour des montants importants. Au total, le montant de l’escroquerie est estimé à près de 15 millions d’euros.