Des heurts ont éclaté en marge des manifestations d'étudiants et de lycéens contre la loi travail à Paris, Nantes et Rennes. Les policiers ont procédé à 148 interpellations à Paris et la petite couronne.
Parmi elles "137 personnes ont fait l'objet de vérifications d'identité" avant d'être "libérées", tandis que "onze étaient en garde à vue", a précisé la police, neuf à Paris et deux en Seine-Saint-Denis. De nombreux heurts ont eu lieu en marge de la manifestation parisienne qui a rassemblé entre 3.200 et 3.400 étudiants et lycéens selon la Préfecture de police.
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Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes puis chargé à plusieurs reprises pour disperser des groupes de jeunes qui jetaient des pierres, des bouteilles en verre et des oeufs, scandant "police partout, justice nulle part" et "tout le monde déteste la police". Sur le trajet, les commerçants ont précipitamment baissé leurs rideaux de fer.
Selon la préfecture de police, les incidents ont été provoqués par une cinquantaine de jeunes cagoulés, qui ont été séparés du cortège par un cordon de policiers. "Des procédures sont engagées pour violences contre forces de l'ordre, jets de projectiles ou incendies volontaires", a indiqué la police.
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Des heurts entre jeunes manifestants opposés à la loi travail et forces de l'ordre ont également émaillé la journée à Nantes où de nombreuses dégradations ont été commises dans le centre-ville lors de la manifestation qui a rassemblé au moins 1.600 personnes. Moins d'une heure après le début, les premiers incidents ont éclaté entre la police et les manifestants, principalement des jeunes. Des manifestants ont jeté des projectiles vers les forces de l'ordre sur la place Graslin.
Puis les manifestants se sont dirigés vers le cours des Cinquante-otages et certains d'entre eux ont tenté de pénétrer dans le siège local du Parti socialiste en sciant, à l'aide d'une meuleuse, les grilles métalliques. La police est intervenue à grand renforts de gaz lacrymogènes pour interrompre leur entreprise. Au moins deux manifestants ont été interpellés.
En ville, de nombreuses dégradations ont été commises contre un autobus notamment mais aussi des abribus, plusieurs succursales bancaires - taguées avec parfois les portes et vitrines défoncées, les distributeurs de billets endommagés - ou encore toutes les vitres d'un magasin de vêtements de sports explosées. Poursuivis par la police, plusieurs centaines de jeunes, nombreux à être cagoulés, continuaient à se déplacer dans le centre-ville en début de soirée.
Entrée dans sa cinquième semaine, la mobilisation a ainsi réuni moins de monde que les précédentes journées organisées, comme celle de mardi, par les seuls mouvements de jeunesse : les manifestations du 24 mars et du 17 mars avaient respectivement rassemblé environ 5.000 et 9.000 manifestants, selon la police.