Jawad Bendaoud, dont l'appartement avait servi de planque aux jihadistes du 13 novembre, continue de clamer son innocence dans une nouvelle lettre adressée à ses juges.
Après une première missive envoyée au mois de janvier, Jawad Bendaoud récidive dans ce courrier, daté du 25 mars 2016, dont la teneur a été dévoilée vendredi 29 avril par le Huffington Post. L'homme y apparaît plus vindicatif qu'à l'accoutumée. «Depuis ma sortie de prison (en septembre 2015, NDLR), je n'ai même pas préparé un repas et vous me parlez de préparer des attentats. Je n'ai rien à voir avec tout ça», martèle-t-il.
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L'homme de 29 ans, actuellement placé à l'isolement à la prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis) se justifie. «J'ai vu Abaaoud (cerveau présumé des attentats, NDLR) moins de dix minutes vous croyez que je suis profiler pour savoir ce qu'il a fait avant d'arriver chez moi», écrit-il rappelant avoir «consommé de la coke et du shit en quantité» ce jour-là. Quant aux explosifs, «la seule fois où j'en ai vu (...) c'est dans des films d'action».
«Je vais péter un plomb»
Jawad Bendaoud affirme avoir tout inventé dans le SMS adressé au matin du 18 novembre à sa petite amie. «Tous les mecs de ma rue, hier, ils rigolaient, ils m'ont dit t'es un ouf, tu ramènes des mecs de Belgique, deux frères Mus. Sur le Coran de La Mecque c'est des terroristes», narrait-il à la jeune femme, laissant à penser qu'il avait été dès le départ établi un lien entre les deux fugitifs et les attentats.
«J'ai affabulé. Personne m'a dit ça. Je voulais jouer un rôle, (...) me vanter», assure-t-il aujourd'hui aux juges. «Je veux sortir de l'isolement. Je vais péter un plomb», conclut-il. L'une de ses avocates, Me Maire-Pompei Cullin corrobore la version de l'ancien petit caïd de Saint-Denis. «Mon client n'a aucun moment adhéré ou été associé à un quelconque projet terroriste», a-t-elle déclaré à l'AFP.