Le projet de loi travail est présenté jeudi en Conseil des ministres, dans sa nouvelle mouture et avec deux semaines de retard.
Face à la fronde des syndicats, le gouvernement a été contraint de revoir sa copie. Le nouveau texte a supprimé le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif. En lieu et place, les juges pourront se fonder sur un barème «indicatif».
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L’exécutif a aussi ajouté deux nouveaux droits, dont le Compte personnel d’activité (CPA) et l’extension de la «garantie jeunes», pour les 18-25 ans sans emploi ni formation. Mais malgré ces retouches, certains syndicats sont toujours vent debout aux côtés des organisations de la jeunesse, appelant à la mobilisation jeudi, avant une grève nationale le 31 mars.
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Le patronat s’est également montré déçu par cette nouvelle version, lançant en début de semaine «un appel solennel» à Manuel Valls. Si ce dernier peut à présent compter sur l’aval d’une majorité des députés PS «plutôt satisfaits» des changements apportés, il devra toutefois composer avec la gauche de sa gauche, qui a promis «une bataille parlementaire extrêmement ferme».