Plus de 150.000 jeunes ont défilé jeudi en France pour le retrait de la loi travail, a indiqué l'Unef, première organisation étudiante. La préfecture de Paris a annoncé entre 8.800 et 9.200 manifestants dans la capitale.
Lors de la première mobilisation le 9 mars, l'Unef avait estimé à 100.000 le nombre de jeunes qui avaient défilé en France, aux côtés de 400.000 salariés. Les autorités avaient, elles, comptabilisé 224.000 personnes au total dans le pays. Ce jeudi, elles en ont dénombré environ 69.000. "La mobilisation a pris de l'ampleur par rapport au 9 mars", a indiqué l'Unef dans un communiqué, évoquant 12.000 manifestants à Rennes, 10.000 à Lyon ou 6.000 à Toulouse, sans donner de chiffre pour Paris.
Des incidents ont éclaté jeudi à la mi-journée à Paris et en province lors de la journée et trois manifestants ont été interpellés dans la capitale notamment pour des dégradations. A Paris, deux policiers ont été légèrement blessés, selon une source policière, lorsque des incidents ont éclaté en marge d'un cortège improvisé de plusieurs centaines de lycéens avant le début de la manifestation officielle. Des établissements bancaires et une agence immobilière ont subi des dégradations vers le boulevard Voltaire, entre République et Nation. La police a dénoncé la présence de "quelques casseurs" dans le cortège.
A Rennes, des centaines de manifestants ont envahi la gare et sont descendus sur les voies, provoquant l'interruption du trafic. A Marseille, des échauffourées ont brièvement éclaté entre une centaine de jeunes, dont certains cagoulés, et des policiers devant un commissariat sur la Canebière. Et à Nantes, des poubelles incendiées et une voiture renversées devant le lycée Gaspard-Monge ont entraîné l'intervention de la police et des pompiers. Les autorités font état de 23 interpellations dans tout le pays.