Le déménagement de plus d'un millier de migrants du camp insalubre du Basroch vers un autre aux normes internationales à Grande-Synthe, premier du genre en France, est terminé, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie nordiste.
"C'est un vrai succès, une satisfaction. Il faut à présent passer à autre chose pour que la relation avec les associations se passe le mieux possible", a affirmé le directeur de cabinet du maire, Olivier Caremelle. D'après le dernier comptage de la préfecture du Nord, 1.050 personnes, majoritairement des Kurdes irakiens, dont 60 femmes et 74 enfants, vivaient dans le camp du Basroch, le deuxième plus grand bidonville de France après la "Jungle" de Calais en cours de démantèlement.
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Selon la coordinatrice de MSF à Grande-Synthe, Angélique Muller, 1.300 personnes ont été accueillies depuis dans le nouveau camp, dit de "la Linière". "Le maire a eu un regard bienveillant et humanitaire sur ces réfugiés en les considérant pour ce qu'ils étaient, des personnes qui fuient la guerre", a affirmé jeudi M. Caremelle.
Lundi dernier, ce premier camp aux normes internationales construit en France depuis la crise des migrants par la mairie et Médecins sans frontières, constitué de maisonnettes en bois chauffées, avait accueilli ses premiers occupants.
Ce déménagement fait l'objet d'un différend entre l'Etat et le maire écologiste Damien Carême qui a critiqué la mise en demeure du préfet du Nord Jean-François Cordet de mise aux normes des installations.