Le Premier ministre Manuel Valls a commencé à recevoir, lundi, à Matignon, en présence de ses ministres Myriam El Khomri (Travail) et Emmanuel Macron (Economie), les représentants syndicaux.
Le gouvernement tente de renouer le dialogue. L'objectif : trouver une porte de sortie à la très contestée loi sur le travail. Signe que le texte suscite le débat, Myriam El Khomri a évoqué des échanges «francs, directs et constructifs». Mais la concertation voulue par le Premier ministre a surtout pris l’allure d’un bras de fer. En effet, FO et la CGT sont restés sur leurs positions, en demandant le retrait pur et simple de la réforme.
Les syndicats maintiennent la pression
Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a ainsi refusé toute «concession» sur ce texte qui est «en train de casser le modèle républicain». Pourtant, Matignon s’est dit prêt à faire des concessions, notamment sur le temps de travail, selon un responsable syndical reçu lundi matin.
Une main tendue faisant écho à une interview, dimanche au JDD, dans laquelle le Premier ministre a promis d’améliorer deux mesures très décriées, à savoir l’extension du licenciement économique et la création d’un plafond pour les indemnités prud’homales.
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La marche de manœuvre du gouvernement est toutefois réduite, puisqu’il devra à la fois convaincre sa majorité tout en respectant les attentes du patronat. Les négociations vont se poursuivre ce mardi avec la CFE/CGC et le Medef, pour s’achever mercredi en présence de l’UPA et de l’UNSA, avant la réunion plénière du 14 mars prochain.