Le Modern Express, un navire battant pavillon panaméen, dérive depuis maintenant six jours dans le golfe de Gascogne en direction des côtes françaises, rendant possible son échouage en début de semaine.
Le Modern Express, se rapproche de plus en plus des côtes d'Aquitaine. Le cargo se trouvait, dimanche midi à environ 109 kilomètres à l'ouest du bassin d'Arcachon. Le navire a ralenti sa dérive à environ 3,7 km/h, mais il a parcouru près de 100 kilomètres en 24 heures seulement.
Vendredi et samedi, des spécialistes du sauvetage en mer ont échoué leur opération, à cause d'une météo défavorable. Ces mauvaises conditions risquent de compliquer la tâche des sauveteurs dimanche encore, avec des vents à 55-64 km/h, des rafales à 70 km/h et des creux jusqu'à 6 mètres. «A l'heure actuelle, les conditions de vent et de mer ne permettent pas de projeter l'équipe spécialisée» à bord du bateau, selon la préfecture maritime de l'Atlantique. L'équipe attend «une fenêtre météo plus favorable, ce qui sera le cas lundi matin», explique-t-elle.
Si un remorquage s'avérait impossible, le bateau pourrait échouer «en début de semaine», selon un porte-parole de la Préfecture maritime. Il s'agirait là de l'option la plus plausible, selon les experts maritimes. «Si jamais ils arrivent à le remorquer, ils vont simplement pouvoir éviter qu'il atterrisse à un endroit qui ne les intéresse pas, je ne le vois pas du tout rentrer dans un port, ce n'est pas possible. Donc il faut l'échouer sur une plage, sans rochers pour qu'il ne s'abîme pas et à un endroit qui convienne à tout le monde pour pouvoir y accèder, découper, vider», estime ainsi Jacques Loiseau, ancien commandant de marine marchande.
#ModernExpress Vidéo de la tentative de passage de remorque. pic.twitter.com/AlqoInQZoc
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La préfecture relativise «l'impact qu'il y aurait sur l'environnement, car il n'y a pas de cargaison dangereuse à bord, c'est du bois. Le seul rejet possible résulterait de l'éventuelle brêche des soutes à gasoil lors de l'échouage». Le Modern Express transporte 300 tonnes de fioul de propulsion.
Équipe spécialisée SMIT SALVAGE à bord #ModernExpress Préparation du navire pour remorquage. pic.twitter.com/S0VVx5SRSn
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#ModernExpress Passage remorque empêché par forte houle. Nouvelle tentative envisagée demain https://t.co/fqahEAqwY6 pic.twitter.com/Alkn28E26P
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Le navire ne présente pas d’entrée d’eau apparente et sa gite, de l’ordre de 40 à 50 degrés est stabilisée. C’est cette gite qui rend l’opération de remorquage périlleuse et difficile.
Plusieurs bâtiments se trouvent sur zone dont une frégate française et son hélicoptère, un remorqueur de la Marine nationale, L'Abeille Bourbon, ainsi que deux remorqueurs espagnols, et un navire de dépollution de la Marine nationale, L'Argonaute.
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Le Modern Express, un navire de construction assez récente (2001), naviguait du Gabon vers Le Havre lorsqu'il avait lancé mardi après-midi un appel de détresse, après avoir pris une forte gîte, probablement dû à un «désarrimage de la cargaison» couplé au mauvais temps.