Tandis que le nombre de décès sur la route ne cesse d’augmenter, les autorités multiplient les initiatives. Un effort qui semble s’essouffler.
Une pluie de mesures l’an dernier
Pourtant, le gouvernement est loin d’être inactif. Dès janvier 2015, après la hausse enregistrée en 2014 (+ 3,5 %), le ministre de l’Intérieur avait annoncé une trentaine de mesures. Parmi elles, la possibilité pour les maires d’abaisser la vitesse à 30 km/h dans leur ville, la modernisation des 4 200 radars automatiques, l’instauration de radars double face, ou l’interdiction du port des oreillettes. Il s’est ensuite attaqué au problème de l’alcool chez les novices, en abaissant le taux légal de 0,5 g/l de sang à 0,2 g/l. Avant que Manuel Valls n’annonce l’installation de 500 radars de plus, la généralisation des tests salivaires pour les stupéfiants et l’expérimentation de drones pour détecter les chauffards.
Un arsenal, complété cette semaine par la création de l’Observatoire national de la route, destiné à améliorer l’entretien du réseau national. Sans compter la prévention, qui fait l’objet d’une campagne présentée jeudi 28 janvier. Autant d’actions qui font dire à Bernard Cazeneuve que l’effort doit venir des automobilistes. Car, si «l’Etat prend des précautions, rien ne peut se substituer à la responsabilité individuelle». Et Emmanuel Barbe, délégué à la sécurité routière, d’ajouter : «Il faut que les gens se responsabilisent.»