L’ancien trader de la Société Générale espère une révision de son procès.
Jérôme Kerviel est de retour. Condamné en 2010 pour avoir dissimulé des prises de risque colossales sur les marchés financiers, l’ex-trader de la Société Générale est arrivé lundi en début d'après-midi devant la Commission d’instruction de la Cour de révision et de réexamen. Son espoir : obtenir une révision de son procès.
"Le moment est venu pour ceux qui ont truqué ce dossier de rendre des comptes", a dit son avocat David Koubbi. Me Jean Veil, qui défend le groupe Société Générale, est arrivé peu après, sans faire de déclaration.
L’avocat du courtier mettra en avant le degré de responsabilité de la banque et s’appuiera sur le témoignage d’une enquêtrice qui affirme avoir été manipulée pendant ses investigations, en 2008. Si Jérôme Kerviel obtient gain de cause, un nouveau procès s’ouvrirait alors, ce qui constituerait une grande victoire pour lui.
Par ailleurs, le marathon judiciaire de l’ancien opérateur de marchés se poursuivra dès mercredi face à une autre instance : la Cour d’appel de Versailles, qui se penchera sur les dommages et intérêts de 4,9 milliards d’euros qui lui sont réclamés, annulés par la Cour de Cassation en 2014. Un procès qui pourrait conduire à un partage de responsabilité civile entre le trader et la banque, mais aussi remettre en cause les 2,2 milliards d'euros versés par l'Etat à la Société Générale entre 2009 et 2010, au titre d'un régime fiscal accordé aux entreprises victimes de fraude.