Le président exécutif du groupe pharmaceutique portugais Bial, Antonio Portela, s'est dit dimanche "profondément choqué" après le décès d'un patient qui avait participé en France à l'essai clinique d'un médicament testé pour le compte du laboratoire.
"En mon nom et au nom de Bial, je voudrais présenter mes profondes condoléances à la famille du volontaire qui est décédé après avoir participé à l'essai de phase 1 de notre molécule expérimentale", a-t-il déclaré à l'agence portugaise Lusa. Des équipes de Bial en France et au Portugal "travaillent inlassablement pour comprendre les causes de cet accident tragique" et "pour assurer que les autres volontaires hospitalisés puissent récupérer totalement", a poursuivi M. Portela.
Un patient en état de mort cérébrale après sa participation à l'essai du médicament de Bial, mené dans l'ouest de la France, est décédé dimanche à l'hôpital de Rennes. L'état de santé des cinq autres personnes hospitalisées après cet accident thérapeutique "reste stable", a indiqué l'hôpital dimanche. Sur ces cinq patients, quatre présentent des troubles neurologiques de gravité différente.
Ces six volontaires participaient à un essai clinique visant à tester une nouvelle molécule de Bial censée aider à lutter contre la douleur et l'anxiété. Il était mené par le laboratoire pharmaceutique français Biotrial. Ce groupe de six patients, des hommes âgés de 28 à 49 ans, avait reçu une dose supérieure à celle absorbée par les 84 autres volontaires participant à ce test. Implanté près de Porto et fondé en 1924, le groupe familial Bial est considéré comme un fleuron national au Portugal pour ses efforts en matière d'innovation et de recherche.