Deux hommes d'une trentaine d'années, dont un en voie de radicalisation, ont été mis en examen et incarcérés dans le cadre d'un trafic de stylos lance-fusée de détresse transformés en armes, a indiqué mardi une source policière.
Cette source confirme une information initialement révélée par le journal Le Parisien. L'un des deux hommes interpellés, originaire de la Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), achetait en toute légalité ces petits stylos, en vente libre sur le marché, et les transformait avec la complicité d'un armurier du sud de la France, chez qui il s'approvisionnait en munitions.
Normalement destinés à tirer des fusées de détresse, ces stylos d'environ 15 centimètres de long, munis d'un bouton poussoir, étaient modifiés par une technique "relativement peu sophistiquée" selon une source proche de l'enquête, pour pouvoir tirer "des cartouches de 22", a précisé cette source, ajoutant que l'arme ainsi modifiée était "capable de tuer quelqu'un à 5 mètres".
L'acheteur, un homme radicalisé
L'acheteur des stylos, qui les revendait ensuite en Seine-Saint-Denis, est un homme en voie de radicalisation originaire de Bagnolet, a détaillé la source policière.
Le premier suspect, originaire du Val-de-Marne, lui a également vendu "quatre armes longues" de type fusil à pompe, de même source.
L'enquête, conduite par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, se poursuit pour tenter d'identifier les clients de ce réseau.