Moins de show, plus de sécurité. Les traditionnelles festivités du Nouvel an sur les Champs-Elysées devraient réduire leur voilure cette année, pour des raisons de sécurité à la suite des attentats du 13 novembre.
Le rassemblement de 600 000 personnes sur l’avenue, comme l’an dernier, semble en effet compromis. Le maintien de la parade festive est toujours incertaine, alors que les feux d’artifices et les concerts devraient être annulés, et les effectifs de police et de gendarmerie être supérieurs aux 1 700 hommes déployés en 2014. Anne Hidalgo, la maire PS de la ville, a néanmoins assuré «ne pas vouloir renoncer à organiser quelque chose», mais dans «un cadre sécurisé».
Lundi, on indiquait à la mairie craindre les mouvements de foule, à l'instar de celui qui avait eu lieu sur la place de la République le 15 novembre. Une décision devrait être prise la semaine prochaine sur l’organisation de l’événement, en concertation entre la municipalité, la préfecture de police et le ministère de l'Intérieur.
L'UDI-Modem monte au créneau
De son côté, le président du groupe UDI-Modem au conseil de Paris, Eric Azière, réclame «un réveillon qui crie que Paris ne peut pas être atteinte dans ce qui est son âme et son image : son goût pour la fête et son esprit d’accueil». Il estime que si ce questionnement «est tout à l'honneur de la Ville», il est néanmoins possible de «lier la fête avec la sécurité. Paris ne doit pas soufrir d’une espèce d’éteignoir qui serait nos propres angoisses. Ce serait offrir aux terroristes une victoire posthume».
De plus, l'élu du 14e arrondissement se projette même plus loin dans le futur : «Paris doit se libérer de ce traumatisme, il en va de notre capacité demain à conquérir des candidatures pour organiser des congrès, les Jeux Olympiques 2024, et l'Expo universelle 2025».