L'Etat devra bien procéder à des aménagements sanitaires sur la "Jungle" de Calais, où 4.500 migrants vivent dans des conditions insalubres, a estimé le Conseil d'Etat qui a rejeté lundi l'appel formé par le ministre de l'Intérieur contre une telle condamnation.
Estimant que les conditions de vie dans le bidonville "étaient bien de nature à exposer les migrants (...) à des traitements inhumains ou dégradants", le juge des référés du Conseil d'Etat a rejeté l'appel formé par le ministre de l'Intérieur, après la condamnation à réaliser divers aménagements sanitaires (douches, latrines...) prononcée le 2 novembre par le tribunal administratif de Lille.