Avec une précision parfois confondante, différentes informations, issues notamment de services de renseignement étrangers, laissaient présager d’une attaque terroriste imminente sur le sol français. Depuis les attentats de Paris, ces éléments troublants sont rendus public au compte-goutte.
Salle de spectacle ciblée : un jihadiste français avait prévenu la police
Parisien d’origine rentré de Syrie après s’être blessé à la jambe lors d’un entraînement avec des combattants de Daesh, Reda Hame n’échappe pas à un interrogatoire de l’antiterrorisme à son retour en France. Et l’homme se montre disert. Il explique notamment aux policiers qu’une salle de spectacle francilienne figure parmi les cibles privilégiées par l’organisation terroriste.
Bagdad détenait des informations depuis plusieurs mois
«Des sources des services de renseignement irakiens ont obtenu des informations sur de possibles attaques dans certains pays, spécialement en France, aux Etats-Unis et en Iran et (ces pays) en ont été informés», indique le 15 novembre Ibrahim Jaafari, ministre des Affaires étrangères irakien, dans un communiqué. Ces informations auraient été obtenues il y a plusieurs mois. On ignore toutefois si elles ont un lien direct avec les attaques perpétrées le 13 novembre.
Les services secrets américains étaient inquiets pour Paris
Un rapport du Homeland Security rédigé après les attentats de janvier a été déclassifié mercredi 18 novembre. Le document indique qu’Abdelhamid Abaaoud est soupçonné d’être le cerveau des opérations qu’il aurait menées depuis Athènes, avec l’appui de plusieurs membres situés dans plusieurs pays européens. «Daesh a développé la capacité à lancer des opérations complexes en Occident», prophétise le rapport. Le cas de Paris est évoqué.
La France prévenue par Ankara pour Omar Ismaïl Mostefaï
La radicalisation d’Omar Ismaïl Mostefaï, l’un des trois assaillants morts vendredi 13 novembre au Bataclan, avait été signalée deux fois en un an par les autorités turques à Paris. D’abord en décembre 2014, puis, en juin 2015. Un responsable du gouvernement turc affirme qu’Ankara n’avait reçu aucune réponse de la France après ces deux mises en garde.