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Attentats de Paris : les derniers éléments de l'enquête

Pour l'heure, cinq kamikazes ont été identifiés par les autorités. [Mickael SIZINE pour Direct Matin]

Trois jours après les attaques meurtrières perpétrées à Paris et Saint-Denis, l’enquête ouverte par les autorités policières après les faits se poursuit. Voici les nouveaux éléments mis à jour ce lundi 16 novembre.

Le profil des cinq kamikazes identifiés se précise

Trois hommes se sont fait exploser près du Stade de France pendant France-Allemagne. Parmi eux, Bilal Hadfi, Français de 20 ans résidant en Belgique. Un passeport syrien au nom d'Ahmad Al Mohammad, 25 ans, né en Syrie, a été retrouvé près du corps d'un autre kamikaze.

Dans l'équipe du Bataclan, trois assaillants sont morts après l'assaut des forces de l'ordre. Dans le groupe, Samy Amimour, 28 ans, originaire de banlieue parisienne. Il était déjà mis en examen dans un dossier terroriste, après un projet de départ vers le Yémen. Parti en Syrie il y a deux ans, il était visé par un mandat d'arrêt international. Trois de ses proches sont en garde à vue. Autre assaillant du Bataclan identifié, un Français de 29 ans, Omar Ismaïl Mostefaï. Sept de ses proches sont interrogés.

Dans la troisième équipe, sans doute à l'origine des fusillades de l'est parisien, on retrouve Brahim Abdeslam, 31 ans. Ce Français résidant en Belgique s'est fait exploser dans un restaurant du boulevard Voltaire.

La piste belge au coeur de l'enquête 

Le kamikaze du Boulevard Voltaire, Brahim Abdeslam, est l'un des trois frères résidant en Belgique qui intéressent les enquêteurs. Son premier frère Mohamed Abdeslam, placé en garde à vue, a été relâché. Mais son autre frère, Salah Abdeslam, visé par un mandat d'arrêt international et par un appel à témoins en France, reste introuvable.

L'importante opération de police lundi à Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles, n'a rien donné. Mais selon les dernières informations, il pourrait se trouver en Lorraine.

Des passages en Syrie ? 

Samy Amimour avait séjourné en Syrie. Omar Mostefaï, fiché pour radicalisation en 2010, y a sans doute séjourné entre 2013 et 2014. De même que Bilal Hadfi. Les questions demeurent sur leur formation, leur entraînement sur place, et les consignes qu'ils ont pu y recevoir. 

Qui serait le commanditaire de l'opération du 13 septembre ? 

Les enquêteurs s'intéressent à Abdelhamid Abaaoud, un Belge de 28 ans considéré comme le cerveau des attaques déjouées en janvier à Verviers, en Belgique. Soupçonné d'être un membre très actif de Daesh, l'homme, qui a aussi séjourné à Molenbeek, était en contact avec au moins un des frères Abdeslam.

L'artificier du groupe est-il en liberté ?

Les auteurs des attentats ont utilisé des mitrailleurs, mais aussi des ceintures d'explosifs confectionnées à l'identique. Selon les experts, un artificier les a forcément fabriqué, et compte tenu de sa expertise en la matière, il pourrait ne pas avoir été «sacrifié» lors de l'opération. Il serait donc en liberté aujourd'hui.
 

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