Paris a connu vendredi soir la pire vague d’attentats de son histoire. Au total, 7 attaques sur 6 lieux différents ont fait au moins 129 morts et 352 blessés. De nombreuses questions subsistent, notamment celle de la préparation des terroristes.
Samedi soir, en conférence de presse, le procureur de la République François Molins a indiqué que les attentats avaient «vraisemblablement été menés par trois équipes de terroristes coordonnées». Cette annonce, rapportée au fait que les attaques ont été menées de manière quasi-simultanée, suppose un certain niveau de préparation. Les trois groupes étaient équipés par ailleurs du même type d’armes, des mêmes gilets et d’un dispositif explosif composé des mêmes piles et boutons poussoirs, indique le Monde.
Séjour en Syrie
Le seul tueur identifié, Ismaïl Omar Mostefaï, a selon les premiers éléments d’enquête, bien séjourné en Syrie en 2014. Si son parcours sur place n’est pas clairement établi, il est en revanche avéré que Daesh disposerait de plusieurs camps d’entraînement dans le pays. C’est notamment le cas à Raqqa, où plusieurs Français y auraient séjourné. Ce camp d’entrainement a été bombardé par l'armée française en octobre 2015.
En outre, une source policière sous couvert d'anonymat a évoqué auprès de l’Agence France-Presse «des types aguerris à première vue et parfaitement entraînés». Des affirmations corroborées par les premiers témoignages des rescapés du Bataclan qui ont décrit les terroristes comme «assez jeunes et sûrs d’eux» et «agissant tête nue en jean et en baskets». L’un des témoins a de plus précisé avoir entendu l’un des assaillants «dire aux otages 'c'est la faute de Hollande, c'est la faute de votre président, il n'a pas à intervenir en Syrie'».