Christiane Taubira a ordonné ce jeudi 12 novembre qu’une inspection soit diligentée après la destruction, par erreur, de la totalité des scellés dans l’enquête sur l’assassinat du magistrat français Bernard Borrel en 1995.
Détaché à Djibouti, le juge avait été retrouvé mort dans un ravin, le corps en partie carbonisé. L’enquête française, ouverte en 1997, a d’abord privilégié la thèse du suicide, avant de se réorienter vers celle d’un assassinat.
Totalité des 70 scellés de l'affaire Borrel qui étaient au Palais de justice ont été détruits (Maître Morice ) pic.twitter.com/kLo1qdwuRY
— Antoine Marette (@antoine_marette) 12 Novembre 2015
Pour l’avocat de la famille, la destruction de ces scellés, parmi lesquels figuraient un briquet, une sandale et des bidons d’essence retrouvés sur les lieux, pourrait mettre en péril les investigations. Il a été reçu hier, avec la famille de la victime, par le président du tribunal de grande instance de Paris. Elisabeth Borrel, la veuve du magistrat décédé, a dénoncé "une tentative d’assassinat du dossier qui pourrait compromettre la condamnation des auteurs".