François Hollande a présidé mercredi sur les Champs Elysées à Paris les traditionnelles cérémonies de commémorations de l'armistice du 11 novembre 1918, en présence de son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
A l'ombre de l'immense drapeau bleu blanc rouge flottant sous l'arc de Triomphe, le président Hollande, a déposé une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, avant d'en raviver la flamme. Debout et dans un silence recueilli, il a écouté les noms de quatre militaires français, tués en opération extérieure ces douze derniers mois, puis la sonnerie aux morts et la Marseillaise, entonnée par le choeur de l'armée française. Le chef de l'Etat a salué de nombreux anciens combattants présents, médailles sur la poitrine et drapeaux en mains, puis les familles et proches des quatre soldats tués, embrassant leur mère ou épouse.
Brève poignée de mains avec Nicolas Sarkozy
Il s'est ensuite rendu à la tribune officielle, où, parmi un parterre de nombreux invités, il a serré directement et brièvement la main de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui pour la première fois avait accepté cette année l'invitation protocolaire à la cérémonie. La quasi-totalité des membres du gouvernement étaient présents. Détendu et souriant, M. Hollande s'est ensuite offert un bain de foule avec des membres du public autour de la place de l'Etoile, serrant de nombreuses mains, avec parfois un rapide petit mot pour son interlocuteur ou se faisant prendre en photo avec des écoliers. Pas d'applaudissement nourri ni de sifflet, les cérémonies se sont déroulées très sobrement.
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Elles avaient débuté en milieu de matinée un peu plus bas sur les Champs Elysées par le premier et traditionnel dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clémenceau, l'un des principaux artisans de la victoire contre l'Allemagne. M. Hollande a remonté les Champs Elysées en voiture, escorté de motards de la Garde républicaine, sous un soleil et une douceur presque printanière. Accompagné notamment du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, il a ensuite passé en revue, à pied, des détachements de plusieurs unités de l'armée française.
En début de matinée, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, avaient par ailleurs commémoré la manifestation des étudiants du 11 novembre 1940, un rassemblement spontané sur les Champs Elysées qui constitua l’un des premiers actes de Résistance en France contre l'occupant allemand.