Moins de viande et de légumes, davantage de poisson et de sucre... L'Insee a analysé l'alimentation des Français sur les cinquante dernières années.
Ils n’ont plus les mêmes vêtements ou les mêmes loisirs… ni les mêmes aliments dans leurs assiettes. Les Français ont en effet modifié le contenu de leurs assiettes depuis 1960, rapporte l'institut.
Première évolution notable, la consommation de viande. Sa part dans le panier moyen était de 26 % à son apogée, en 1967. Mais elle n’a cessé de diminuer depuis, pour s’établir désormais à 20 %. Un phénomène expliqué en partie, selon l’Insee, par «les crises sanitaires récurrentes» qui ont frappé ce segment.
Crédit : Insee, comptes nationaux base 2010.
La présence des fruits et légumes dans les cabas a également diminué, passant de 18 % à 15 % en un demi-siècle. Il en est de même pour le pain et les céréales, passés de 14 à 12 % des produits consommés.
Du sucre, mais moins d’alcool
A contrario, d’autres aliments ont gagné du crédit au fil des ans. C’est le cas du poisson, qui a doublé sur la période étudiée (de 2,5 % à 5 %). Les œufs et laitages (de 8 % à 12 %) ont aussi pris davantage de place dans la cuisine, tout comme les confiseries, chocolats, confitures et autres produits sucrés (de 5 % à 7 %).
De manière générale, à cause de la «réduction du temps de préparation des repas», décrypte l’Insee, les plats préparés et les produits transformés sont de plus en plus consommés.
Enfin, côté boissons, les alcools ont perdu beaucoup de terrain (de 16 % en 1960 à 12 % en 2014) au profit des breuvages non alcoolisés, tels les sodas (de 4 % à 7 %). Seuls les vins de qualité supérieure et les alcools forts séduisent plus qu’avant.
3 600 euros dépensés par an
Côté finances, l'Insee note également des changements. Alors que le budget "nourriture" comptait pour 34,6% dans les dépenses totales d'un ménage en 1960, cette part est redescendue à 20,4 %.
Au total, 3 600 euros sont dépensés aujourd'hui en moyenne par habitant sur l’année, soit 232 milliards d’euros au global.
Crédit : Insee, comptes nationaux base 2010.