Les agriculteurs débarquent jeudi 3 septembre à Paris pour exprimer leur colère et réclamer davantage d'aide de la part du gouvernement. Quels sont les secteurs concernés ?
Le lait
Malgré un léger mieux l'an dernier, les prix du lait sont repartis à la baisse depuis le mois de décembre. En cause, la fin des quotas européens, après trente années de régulation. S'y ajoute l'embargo russe sur les produits agroalimentaires, et une demande chinoise en berne. La dernière avancée en date, en juillet, a permis aux producteurs de lait d'arracher une hausse des prix. Mais son impact reste très limité.
Le porc
Les difficultés datent de début 2014, avec l'embargo russe décrété sur la viande de porc européenne, qui a créé une augmentation de l'offre sur le continent, et donc une baisse des prix. A cela s'est ajouté une baisse de la consommation et la concurrence des élevages allemands et espagnols. En juin dernier, les professionnels se sont engagés à augmenter le prix payé aux éleveurs à environ 1,40 euro le kilo. Mais cet accord tourne au bras de fer depuis août et le boycott du marché du porc breton de Plérin (Côtes d'Armor).
Le boeuf
Dans l'optique de la fin des quotas, les éleveurs laitiers ont envoyé massivement aux abattoirs leurs vaches réformées, faisant baisser les prix de la viande bovine payés aux éleveurs, déjà soumis aux exigences de la grande distribution et à la concurrence étrangère. En juin, les professionnels se sont accordés sur une revalorisation du prix payé, mais il n'est toujours pas atteint.
Les céréales et le sucre
A cause d'une trop bonne récolte de blé, les prix ont dégringolé : la tonne de blé tendre, dont la France est la première exportatrice européenne, a perdu plus de 40 euros depuis début juillet. Les céréaliers s'attendent donc à une chute de leurs revenus, tout comme les producteurs de betterave, car le prix du sucre a fortement reculé dans l'UE.