Le 1er juillet entrait en vigueur la fin de l’universalité des prestations familiales en France. Ce n’est que ce mercredi 5 août, jour où les familles reçoivent leurs allocations, que la mesure est véritablement appliquée pour la première fois.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’État décide de verser aux foyers français une allocation familiale. Elle est la même pour toutes les familles qui ont deux enfants ou plus (soit 129,35 euros).
Mais depuis le 1 er juillet, les allocations familiales sont désormais modulées selon les revenus d’un ménage. Un peu plus de 500 000 familles sont ainsi touchées par la baisse des allocations familiales effective ce 5 août.
Qui est touché par cette mesure ?
Ce sont les familles les plus aisées les plus affectées par la mesure. Les familles avec des revenus supérieurs à 6 000 euros voient ainsi leurs allocations divisées par deux (65€ pour deux enfants, contre 129€ auparavent et 147,50 pour trois enfants, contre 295€). Celles dont les revenus sont supérieurs à 8 000 euros verront leurs allocations divisées par quatre (32,50€ pour deux enfants, 74€ pour trois enfants).
Les revenus pris en compte pour cette mesure sont les revenus imposables pour l’année 2013.
Quelles sont les retombées pour l'Etat
Au total, le gouvernement devrait économiser 400 millions d’euros d’ici la fin de l’année 2015, et 865 millions d’euros sur une année pleine. Ces économies devraient l'aider à combler le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale.
Le journal Les Échos note également que les familles perdantes sont également touchées par la réduction du quotient familiale, qui a été abaissé de 2 000 à 1 500 euros. Il est possible de se renseigner sur sa situation en faisant une simulation d'allocations familiales sur le site de la CAF.
Une mesure qui fait des émules chez les politiques
Cette mesure, que le gouvernement défend comme une mesure de "justice sociale" ne semble pas satisfaire l'ensemble de la classe politique, notamment à droite. Le Conseil constitutionnel avait même été.
Le texte est finalement entré en vigueur comme prévu le 1er juillet. "Pour 90% des familles, cela ne changera rien.", affirmait alors Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. "Les allocations restent universelles puisqu’elles sont versées à toutes les familles.".