Une épicerie musulmane de Bordeaux a suscité la polémique en interdisant la mixité. L’épicerie affichait des horaires différents pour les hommes et les femmes. La pratique a été abandonnée face aux réactions.
L’épicerie musulmane d’un quartier populaire de Bordeaux avait affiché sur sa vitrine des jours d’ouverture distincts pour "les frères" et "les sœurs", une pratique interdite par la loi et passible de sanction pénale.
"Nous avions mis cela en place à la demande des "sœurs", qui préféraient quand ma femme est derrière le comptoir", a expliqué à l’AFP Jean-Baptiste Michalon, le propriétaire de ce commerce de vêtements, épicerie et librairie. "Cela s’adressait à un public averti, qui sait que notre pratique de la religion n’autorise pas la mixité. Ce n’est pas une obligation".
Deux jours pour les femmes
L’affichette, qui a été enlevée lundi, indiquait que les femmes étaient invitées à se rendre dans le magasin uniquement le week-end, les hommes pouvant y aller tous les autres jours de la semaine. Le propriétaire a affirmé n’avoir refusé l’entrée de son établissement à personne.
Le préfet de la région Aquitaine a déclaré "inacceptable" ce comportement et "souhaite que la justice s’en saisisse immédiatement et en tire les conséquences si les faits sont avérés". La discrimination est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.