"Stop à la violence !" C’est sous ce slogan que se sont rassemblées dimanche en fin d'après-midi plusieurs dizaines de mères de famille de Saint-Ouen (93).
Elles entendaient ainsi protester contre les fusillades qui se multiplient dans la ville – cinq en quelques semaines –, dont la dernière en date, le 30 avril, a fait trois blessés. Saint-Ouen, qui a été l’une des premières communes classées en zone de sécurité prioritaire (ZSP) en 2012, est en effet gangrenée par les trafics de drogue.
Mais plutôt que des déploiements supplémentaires de forces de l’ordre, les mères demandent aux pouvoirs publics d’axer leurs efforts sur la prévention. Elles dénoncent notamment l’absence de médiateurs dans les quartiers et de lieux pour que les jeunes puissent se réunir paisiblement.
Le maire demande de l'aide
De son côté, William Delannoy, le maire UDI, a été reçu en urgence en fin de semaine dernière par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. Il en a profité pour réclamer de l’aide de l’Etat.
L’édile souhaiterait obtenir davantage de moyens pour la sécurité, notamment pour installer des caméras de vidéosurveillance, mais également pour le soutien scolaire ou des actions sociales.