Une cérémonie religieuse en hommage aux victimes de l'Airbus A320 de Germanwings a débuté samedi à la cathédrale Notre-Dame-du-bourg à Digne-les-Bains, proche de la zone du crash, où les opérations de recherche ont repris pour la cinquième journée consécutive, a constaté l'AFP.
Autour de la cathédrale du chef-lieu du département des Alpes-de-Haute-Provence, cinq cars satellite de chaînes de télévision étaient déjà en place en début de matinée alors que vers 10H00 les premiers fidèles commençaient à pénétrer dans l'édifice, ont observé plusieurs journalistes de l'AFP.
"Je suis venue pour prier pour les familles et les victimes. J'ai été beaucoup touché par ce drame. C'est important d'avoir aujourd'hui ce geste religieux", dit Marie-Pierre, un dame âgée qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
"Il faut soutenir par la prière les proches des victimes et ceux qui sont partis afin de les confier à la miséricorde de Dieu", confie pour sa part Jacqueline, 81 ans qui avoir été "retournée" par ce drame.
150 petites bougies
Parfois se déplaçant avec difficultés, à l'aide de cannes, ces fidèles tiennent à exprimer leur solidarité. L'une d'entre elles tient un petit bouquet à la main. Devant l'autel, 150 petites bougies attendent d'être allumées.
La cérémonie, qui doit être célébrée par l'évêque de Digne, Mgr Jean-Philippe Nault, le plus jeune évêque de France, âgé de 49 ans, et durer environ une heure. Deux familles de victimes sont attendues à Digne, ce samedi mais il n'y a eu aucune confirmation sur leur présence ou non à la cérémonie religieuse.
Ballet d'hélicoptères
A une quarantaine de kilomètres de là, l'important dispositif de recherche déployé pour retrouver la deuxième boîte noire de l'appreil et les corps des victimes, a été réactivé vers 09H20 avec son ballet d'hélicoptères.
Les appareils ont récupéré les cinq gendarmes qui ont passé la nuit en montagne pour sécuriser le site de crash. Une soixantaine de personnes doivent se relayer samedi sur la zone de recherches, grâce aux rotations de deux hélicoptères.
Ciel bleu dégagé
"On préfère travailler avec deux hélicos, maintenant qu'on est rodé : c'est plus simple et plus sécurisé", a déclaré Xavier Vialenc, le porte-parole de la gendarmerie.
Les opérations de recherches reprennent un peu plus tard que les jours précédents notamment en raison de la météo, un ciel bleu parfaitement dégagé, a ajouté le militaire. "Avec ce soleil, la lumière rasante est aveuglante pour les pilotes. On attend qu'il se lève un peu", a ainsi explique le lieutenant-colonel Vialenc.