L'enquête sur le crash a pris un tournant glaçant. Tout accuse désormais Andreas Lubitz, 28 ans, le copilote, seul aux commandes au moment du crash, d'avoir volontairement précipité l'appareil sur la montagne.
Pourquoi a-t-il commis l’irréparable ? L’enquête sur le crash de l’A320 de Germanwings mardi dans les Alpes, à l’origine de 150 morts, se concentre désormais sur un homme. Andreas Lubitz, le copilote, dont on sait désormais qu’il a «volontairement» précipité l’avion contre la montagne, selon les autorités.
L’information, glaçante, provient de l’analyse des sons enregistrés dans le cockpit dans la demi-heure qui a précédé le drame, contenus dans la boîte noire retrouvée. Elle montre qu’après vingt minutes de discussion «normale», le pilote a laissé les commandes de l’appareil à son second avant de sortir du cockpit.
La piste du suicide envisagée
Un départ dont aurait profité le copilote pour actionner la descente de l’avion. Enfermé dans la cabine de pilotage, il a ensuite ignoré les appels du commandant souhaitant revenir. Puis il s’est muré dans le silence jusqu’à la fin, alors que des cris retentissaient derrière la porte blindée.
La piste du suicide, voire de l’attentat, sont désormais privilégiées. Une orientation qui oblige les enquêteurs à décortiquer le passé d’Andreas Lubitz, Allemand de 28 ans, salarié de Germanwings depuis septembre 2013.
Pas de liens avec la mouvance terroriste
N’ayant, selon les autorités, aucun lien avec la mouvance terroriste, cet amateur de course à pied avait à son actif 630 heures de vol. La direction de Lufthansa, maison mère de Germanwings, a avoué hier n’avoir «pas le moindre indice» sur les raisons de son acte. Mais l’audition de sa famille, prévue aujourd’hui, pourrait apporter des réponses.
Jeudi soir, dans l'ouest de l'Allemagne, des enquêteurs allemands perquisitionnaient les deux domiciles d'Andreas Lubitz, présenté par ses proches comme un jeune homme sportif, "très compétent", "rêvant de voler" et apparemment sans histoires.
Des compagnies prennent des mesures
Les révélations sur les circonstances du crash ont poussé dès jeudi les compagnies Norwegian Air Schuttle et EasyJet à décider d'avoir en permanence deux personnes dans le cockpit de ses appareils. La même décision a été prise par le gouvernement fédéral du Canada pour toutes les compagnies aériennes du pays.