C’est un document qui donne le ton. Dans son premier rapport publié mercredi, la nouvelle contrôleure des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, pointe ses priorités.
L’ex-maire socialiste de Reims, qui a pris les commandes de l’institution en juillet dernier, veut mettre l’accent sur la dignité en affirmant notamment "l’impossibilité de reculer à nouveau" sur la question de "l’encellulement individuel".
Parmi ses propositions, Adeline Hazan suggère un accès à un usage encadré d’internet et estime prioritaire la construction d’unités de vie familiales (UVF) afin que les détenus puissent bénéficier d’un droit effectif à la sexualité. Le rapport, qui souligne également l’importance d’améliorer l’information des prisonniers sur leurs droits, dénonce "une forme de mépris" quant à l’absence de réponse à leurs requêtes.
Droit effectif à la sexualité
La contrôleure insiste par ailleurs sur la nécessité d’"indépendance" de sa mission vis-à-vis des pouvoirs publics et sur l’obligation de "transparence" et d’"intransigeance" de ses constats et recommandations.