Deux hommes et une femme ont été placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur des tirs de kalachnikov le 9 février dans une cité de Marseille quelques heures avant une visite de Manuel Valls, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
Selon iTELE, qui a révélé l'information, ces trois personnes sont originaires des Balkans. Le quotidien La Provence précise que deux autres hommes de même origine, âgés de 28 et 21 ans, interpellés dimanche, sont en cours de présentation au palais de justice.
Le procureur de la République Brice Robin et le directeur interrégional adjoint de la police judiciaire de Marseille doivent tenir, vendredi après-midi, une conférence de presse sur cette affaire.
"Trois personnes déjà écrouées"
Quelques heures avant une visite du Premier ministre Manuel Valls à Marseille, le 9 février, des policiers, appelés par des riverains pour des tirs à l'arme de guerre, avaient été pris pour cible dans la cité sensible de La Castellane, dans les quartiers nord, connue pour être une plaque tournante du trafic de drogue. Parmi les fonctionnaires de police figuraient le directeur départemental de la Sécurité publique des Bouches-du-Rhône Pierre-Marie Bourniquel.
Trois personnes ont déjà été écrouées dans ce dossier. Deux hommes avaient ainsi été interpellés le 19 février en Seine-Saint-Denis, près de Paris, considérés comme les responsables d'un réseau de trafic de drogue. Le même jour, un autre avait été interpellé à Marseille.
Un jeune homme interpellé dimanche
Selon les premiers éléments de l'enquête, des premiers tirs avaient émané de bandes rivales de la cité, se disputant le territoire. Les enquêteurs travaillent notamment sur la possible participation "d'hommes de main", originaires des Balkans, au service de l'une d'entre elles. Le jeune homme interpellé dimanche pourrait être l'un d'entre eux.
Peu après les faits, les policiers avaient retrouvé sept kalachnikov et plusieurs kilos de cannabis dans un appartement, dont les quatre occupants avaient été placés en garde à vue avant d'être relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.