"Les enfants étaient mieux élevés de mon temps" : en substance, près de trois quarts des Français se retrouvent dans cet adage, selon un sondage réalisé par BVA pour Doméo et la Presse régionale publié samedi 28 février.
Selon cette étude, 74% des personnes interrogées jugent que "les enfants d'aujourd'hui sont en général moins bien élevés qu'à l'époque où ils étaient eux-mêmes enfants". Les sympathisants de droite sont plus sévères à cet égard (86%) que les sympathisants de gauche (61%).
Et pas besoin d'attendre d'être âgé pour éprouver ce sentiment : les jeunes sont "presque aussi nombreux que les seniors à trouver les enfants d'aujourd'hui +moins bien élevés+ qu'à l’époque où ils étaient eux-mêmes enfants (71% des 18-34 ans et 76% des 65 ans et plus)".
85% des sondés estiment que la plupart des parents ne sont "pas assez sévères" avec leurs enfants.
En moyenne, les Français considèrent que les enfants devraient se coucher à 20h20 lorsqu’ils ont 6-7 ans; à 20h50 à 10-11 ans et à 21h40 lorsqu’ils ont 14-15 ans. Ils pensent aussi qu’ils devraient être autorisés à regarder la télé à partir de 6 ans, à aller sur Internet à 12 ans, à avoir un téléphone portable à 13, un compte Facebook à 15 et à partir en vacances avec des amis à 16 ans.
L'école, un sujet de division
L'école continue de "diviser les Français ": 51% pensent que l’'enseignement y est de mauvaise qualité, 48% pensent l'inverse.
S’ils avaient un enfant et avaient le choix, 55% des Français préféreraient l’inscrire dans une école publique, 44% dans une école privée. Chez les sympathisants de gauche, une écrasante majorité (82%) préfère le public, tandis qu'ils sont 64% chez les sympathisants de droite à préférer le privé.
Six mois après la généralisation de la réforme des rythmes scolaires, 68% des Français estiment qu'il s'agit d'une "mauvaise chose". Ils étaient 60% à la rentrée, selon une étude CSA pour RTL publiée le 1er septembre 2014.
73% des Français seraient opposés à ce que l'évaluation des élèves ne se fasse plus par des notes, hypothèse préconisée jusqu'en sixième par la Conférence nationale sur l'évaluation des élèves mais écartée par la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem.
Enfin, l'histoire-géographie est la matière préférée des Français (27%) lorsqu'ils étaient enfants, devant les mathématiques (25%) et le français (21%).
Sondage réalisé les 12 et 13 février par internet auprès d'un échantillon de 1.035 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.