Le service militaire adapté (SMA), un dispositif d'insertion via les armées en vigueur pour l'heure seulement en outre-mer, sera expérimenté en métropole avec la création de trois centres, a annoncé jeudi François Hollande.
"J'ai décidé qu'il y aurait également une expérimentation en métropole", a déclaré le président de la République lors de sa conférence de presse semestrielle.
Trois centres seront créés, a-t-il dit, "nous verrons les lieux où nous pouvons les disposer, pour que nous puissions en tirer tous les enseignements et avoir les mêmes résultats" qu'outre-mer, où le SMA existe depuis des décennies.
De nouveaux Epide
François Hollande a également promis la création de plusieurs Etablissements publics d'insertion de la Défense (Epide), créés en 2005, en métropole.
"Il y en a 18, qui marchent également avec un encadrement différent mais qui peuvent être tout à fait conformes à l'esprit du SMA. Il y a 18 Epide et nous pouvons augmenter d'un quart le nombre de ces établissements", a-t-il dit.
Le SMA, créé en 1961, accueille actuellement 5.000 jeunes par an au sein de huit formations différentes, selon le ministère des Outre-mer. L'objectif est d'atteindre 6.000 personnes en 2016, le double de 2009.
75% des engagés insérés
A l'issue de ces services volontaires, environ 75% sont "insérés" dans la vie active, alors qu'au début de leur formation, au moins 30% sont en situation d'illettrisme et 60% n'ont pas leur brevet des collèges.
Quant aux Epide, ils visent à aider les 18-25 ans sans diplôme ni qualification à retrouver un projet professionnel, avec des formations d'une durée généralement comprise entre 6 et 12 mois.
Un service civique universel
Enfin, François Hollande a assuré que tout jeune qui voudrait faire un service civique "pourra le faire dès le 1er juin" et annoncé que l'agence pour le service civique serait "renforcée".
Il a écarté à ce stade tout service civique obligatoire, réclamé par certains à l'UMP, soulignant que "si on devait aller vers un service civique obligatoire, le peuple devrait être consulté", lors de sa conférence de presse à l'Elysée.