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Dammartin : les employés évacués n'auront pas à rattraper leurs heures

L'imprimerie CTD, où étaient retranchés les frères Kouachi, peu avant l'assaut du GIGN à 17h. [Joel Saget/AFP]

Les employés d'un supermarché de Dammartin-en-Goële évacués de leur lieu de travail, peu avant l'assaut contre les frères Kouachi le 9 janvier, et qui devaient rattraper les heures qu'ils avaient perdu, n'auront finalement pas de travail supplémentaire.

 

Le vendredi 7 janvier vers 16h30, dans la zone industrielle de Dammartin-en-Goële, les employés du supermarché Aldi, situé à quelques dizaines de mètres de l'imprimerie CTD où les terroristes Saïd et Chérif Kouachi étaient retranchés, où dû évacuer leur lieu de travail par mesure de sécurité : une trentaine de minutes plus tard le GIGN lançait son assaut contre les frères Kouachi.

La suite est connue : les deux djihadistes, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo qui a fait  douze morts, sont tués vers 17h15 au cours de l'assaut.

Certains contrecoups de ce dramatique événement le sont sans-doute moins… Le Parisien a révélé, dans son édition du 20 janvier, que la direction a décompté les heures non effectuées par la vingtaine d'employés du supermarché présents ce jour-là, et qui, obéissant à l'ordre des membres du GIGN, ont quitté le magasin.

 

"Attendez […] on n'a pas fait nos sept heures"

Laurence Moissard, déléguée du personnel CFTC s'est dite "scandalisée" à cette nouvelle. Citée par le journal, elle déclarait : "On quitte les lieux par mesure de sécurité et on nous retire le temps en dessous des sept heures ! Il aurait fallu que l'on dise au GIGN : 'Attendez, on ne peut pas partir tout de suite, on n'a pas fait nos sept heures' !"

La direction d'Aldi avait confirmé les informations données par le Parisien, précisant cependant qu'"aucune réduction de salaire n'est envisagée" avant de finalement faire machine arrière face à la pression.

 

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