Treize ans après l'explosion qui avait détruit le complexe chimique AZF de Toulouse, un nouveau rebondissement intervient dans ce feuilleton judiciaire.
La Cour de cassation a annulé mardi la décision de la cour d’appel de Toulouse qui, en septembre 2012, avait condamné l’ancien directeur de l’usine chimique, Serge Biechlin, et sa maison mère, Grande Paroisse, pour leur responsabilité dans l’explosion qui avait ravagé le site toulousain et causé la mort de 31 personnes en 2001.
Une décision qui ouvre la voie à un nouveau procès à Paris. Parmi les différents motifs d’annulation émis par les demandeurs, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français a notamment retenu celui concernant l’impartialité de l’une des magistrates de la cour d’appel de Toulouse.
Un coup dur pour les familles des victimes : "(Elles) vont devoir vivre un troisième procès. C'était déjà pénible mais là, les victimes se sentent doublement victimes: de Total et d'un fiasco judiciaire", a déclaré Me Stella Bisseuil, avocate de l'Association des familles endeuillées.