Florian Philippot, vice-président du Front National (FN), a estimé vendredi que la marche républicaine en hommage à Charlie Hebdo, à laquelle le FN n'a pas été associé, serait une "marche UMPS, une marche du système" des "partis responsables" du "laxisme actuel".
"Je pense" que cette marche "se transformera de fait, de leur volonté, parce qu'ils ont brisé l'unité nationale, en marche UMPS, en marche du système. On verra les partis responsables de la situation de laxisme actuel défiler bras-dessus, bras-dessous", a déclaré M. Philippot sur LCI et Radio Classique.
"J'en suis vraiment peiné, vraiment désolé, notamment pour les familles des victimes", a poursuivi le vice-président du FN.
"J'ai vu que même l'UOIF (Union des organisation islamiques de France) avait appelé à manifester. Ils auraient pu éviter dans ce cynisme absolu. Bientôt le Qatar va appeler à manifester aussi, c'est ça?", a également déclaré M. Philippot.
Si l'UMP s'indigne vraiment de l'exclusion du FN, elle doit condamner la manœuvre anti-républicaine du pouvoir, pour ne pas en être complice
— Florian Philippot (@f_philippot) 8 Janvier 2015
"Un contrôle des frontières"
Marine Le Pen a dénoncé jeudi le fait de ne pas avoir été conviée à la marche républicaine initialement lancée par les partis de gauche et à laquelle appellent à participer tous les partis sauf le FN, mais également les syndicats et des associations.
Attendue à l'Elysée vendredi matin, la présidente du FN va demander à François Hollande "ce qu'il en est de l'exclusion qui a été prononcée du Front National et de ses électeurs". Elle va également "lui parler des filières de jihadistes, de nos solutions, de savoir si on va rétablir comme le Royaume Uni le contrôle des frontières nationales", a expliqué son lieutenant.
"Non, je ne vais pas m'abonner à Charlie Hebdo. Il y a un million de contribution publique, je suis contribuable", a répondu l'eurodéputé à la question de savoir s'il s'abonnerait au journal, dont le FN était une des cibles privilégiées.
En excluant le #FN, le système a réussi à transformer un moment d'union nationale en un symbole de division et de sectarisme piteux. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 Janvier 2015