Une opération de police d'envergure pour arrêter les suspects dans l'attentat contre Charlie Hebdo s'est déroulée à Reims mercredi soir.
Les policiers "vont partir en opération. Ou, prévenus par la presse et les réseaux sociaux, ils (les suspects) sont partis, ou ça va rafaler", a déclaré un officier du Raid à l'AFP, appelant les journalistes présents à la "plus grande prudence". Le calme semble prévaloir dans le quartier investi par de nombreuses forces de police.
Auparavant, plusieurs dizaines de véhicules de police avaient quitté le commissariat de Reims pour se rendre dans une caserne de CRS, dans le quartier Croix-Rouge dans l'ouest de la ville.
Les forces de l'ordre viennent d'investir un immeuble à #Reims #CHARLIE_HEBDO pic.twitter.com/ah7u0Mp6fV
— France3-ChampArdenne (@France3CA) 7 Janvier 2015
"Il faut aller vite"
"Il faut aller vite, et c'est là toute la difficulté, car tant que ces mecs sont dans la nature, ils peuvent faire encore des dégâts", souffle, dépité, un ancien du 36 quai des Orfèvres, où une cellule de crise a été mise en place.
Des images surréalistes
Les chaînes de télévision en continu diffusent des images en direct. Aucun périmètre de sécurité se semble instauré pour maintenir les journalistes à distance. On voit passer des habitants à pied, au milieu des hommes du RAID.
Beaucoup de badauds ont pu suivre les mouvements de la police de près. #Reims #CharlieHebdo pic.twitter.com/ftW0C14pR4
— France3-ChampArdenne (@France3CA) 7 Janvier 2015
Des policiers ont également mené des perquisitions à Strasbourg et dans plusieurs villes de la région parisienne. Ces opérations n'avaient donné lieu à aucune interpellation en fin de soirée, selon des sources policières.
"Trois criminels" sont "à l'origine" de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, avait déclaré plus tôt le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une réunion de crise à l’Élysée.
Les noms de trois hommes recherchés, dont deux frères actifs dans les milieux islamistes, circulaient depuis le début de la soirée, sans aucune confirmation officielle.