Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, allumera la première bougie de la fête juive Hanoucca, le mardi 16 décembre à 11 heures, dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville biterrois.
Cette année, Hanoucca aura lieu du 16 décembre au soir au 24 décembre. Pour l'occasion, le maire de Béziers a décidé d’ouvrir publiquement les festivités en allumant dans le hall de la mairie la première bougie du hanoukkia, le chandelier à neuf branches spécialement utilisé durant cette fête.
Cette manifestation a reçu l'accord du Consistoire israélite de Béziers, présidé par Maurice Abitbol. Ce dernier a expliqué qu’une célébration publique de la fête était légitime dans la mesure où Hanoucca célèbre "la liberté d'expression, tant au niveau individuel que collectif. Il démontre la supériorité de la lumière sur l'obscurité, du droit sur la force, de l'espoir sur la peur".
Fête majeure de la religion juive, la "Fête des lumières" commémore la victoire des Maccabés – une grande famille juive - sur les légions syriennes séleucides, il y a plus de 2200 ans.
Des crèches de Noël aux bougies de Hanoucca
Le maire de Béziers, soutenu par le Rassemblement Bleu Marine, avait déjà fait installer dans le hall de la mairie biterroise une crèche de Noël. Suite à une lettre du préfet lui conseillant de "reconsidérer le projet", le maire avait refusé de l’enlever. Pour la préfecture, il s’agit d’une remise en cause du principe de laïcité.
Interrogé à ce sujet, Maurice Abitbol a considéré que ce refus n’était "pas une agression contre la laïcité". S’il considère "l’allumage de la Ménorah à côté de la crèche" comme un événement "plutôt consensuel", il a cependant rappelé dans les colonnes du Midi Libre que le Front National n’était "pas sa tasse de thé".