Deux jours après le braquage dont a été victime une bijouterie Cartier à Paris, l’homme pris en otage par les malfaiteurs, a dévoilé plusieurs détails relativement étonnants de sa rencontre avec les malfrats.
Il a connu la peur de sa vie et témoigne désormais de sa mésaventure dans certains médias français. Yves, patron d’un salon de coiffure proche du quartier de Montparnasse (XVème arrondissement de Paris), a été pris en otage mardi par deux braqueurs en fuite après avoir commis un braquage dans une bijouterie Cartier, proche des Champs-Elysées.
Pas impressionné par la kalachnikov
Ce coiffeur, qui a depuis les faits rouvert son salon, a livré, au Parisien, avec précision les circonstances de son calvaire.
"J'avais ce p... de flingue qui me gênait. Ce n'est pas la kalach qui m'impressionnait. C'était le pistolet, J'avais peur qu'il glisse et qu'une balle folle ne me tombe dessus", explique-t-il au journal régional.
Vouvoiement de rigueur
Malgré la violence de ses preneurs d’otage ("Y en a un qui m'a soulevé comme ça, sous la gorge") et la crainte que la situation dégénère, Yves a fait preuve d’un flegme à toute épreuve.
"Je me suis dit : j'ai 65 ans. L'autre a la vingtaine. Maintenant je veux le vouvoiement ! Leur ai-je ordonné. Curieusement, le déclic a eu lieu. Ils ont arrêté de me brutaliser et m'ont appelé Papy", se remémore-t-il.
"Une bague pour ta meuf"
Enfin, Yves raconte comment, après avoir soigné l’un des braqueurs blessé dans la course-poursuite avec la police, il s’est vu offrir en guise de remerciement, une bague issue… du braquage que les malfrats venaient de commettre !
"Tout d'un coup, ils ont sorti des bijoux, m'ont tendu une bague et m'ont dit : Tiens ! C'est pour ta meuf ! J'ai regardé le bijou magnifique. Et leur ai lâché : Mais les gars, vous sortez de chez Cartier !", a-t-il confié. Une scène surréaliste.