Les centrales nucléaires de Penly (Seine-Maritime) et de Golfech (Tarn-et-Garonne) ont été survolées jeudi soir par des drones, a-t-on appris vendredi auprès de la gendarmerie et d'EDF, confirmant une information d'i-Télé.
"Le survol de nuit de deux centrales par des engins de type drone a été détecté par les gendarmes chargés de la protection des centrales et par des employés", a déclaré un porte-parole de la gendarmerie.
"Ces engins n'ont pas été neutralisés car ils ne représentaient pas de menace directe" pour la sécurité des installations, a-t-il assuré.
Les incidents se sont tous deux produits vers 21H00, selon EDF, qui évoque un survol par des "aéronefs assimilables à des drones".
Comme dans les cas précédents, la société entend porter plainte, a-t-elle affirmé.
S'agissant du survol de la centrale de Golfech, "une enquête est ouverte pour tenter de localiser le pilote de ce drone télécommandé", a expliqué une source proche de l'enquête.
Sept centrales nucléaires françaises avaient déjà été survolées par des drones au cours du mois d'octobre, des incidents "sans conséquences", selon EDF, mais ont soulevé à nouveau la question de la sécurité des sites liés à l'atome.
Le ministère de l'Intérieur a estimé jeudi que ces survols, "tous détectés", ne représentaient "aucun danger pour la sécurité des installations survolées, qui sont censées résister à des secousses sismiques de forte magnitude ou à des crash d'avions de ligne".
Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites. Il est passible d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.