Les mesures de prévention antiterroriste "vont être renforcées dans les lieux publics et les transports" et le soutien à l'opposition syrienne va être "intensifié", a annoncé l'Elysée, jeudi, à l'issue d'un conseil de défense.
Réuni après l'exécution d'un otage français en Algérie, ce conseil de défense, présidé par François Hollande, a d'abord décidé que "les mesures de prévention contre les risques terroristes mises en oeuvre sur le territoire national vont être renforcées dans les lieux publics et dans les transports".
"La loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme en cours d'adoption au Parlement permettra, dans le respect des libertés, de contrer plus efficacement encore la menace des combattants étrangers", précise l'Elysée dans un communiqué.
Il a également été décidé que la France "intensifiera son soutien aux forces de l'opposition syrienne qui combattent aujourd'hui les groupes jihadistes". En outre, Paris, qui participe aux frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak, "poursuivra son action en soutien des autorités irakiennes dans le cadre qui a été fixé afin d'affaiblir le groupe Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) et permettre le retour à la stabilité et à la sécurité dans le pays".
Autre annonce: alors que "le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté (mercredi, ndlr) à l'unanimité une résolution importante afin de renforcer la cohérence de l'action internationale contre les combattants étrangers, la France est prête à apporter son soutien à tous les Etats qui en feraient la demande afin de permettre la mise en oeuvre rapide des mesures nécessaires", ajoute le communiqué.
Le chef de l'Etat, selon l'Elysée, "a salué la qualité de la coopération avec les autorités algériennes qui ont immédiatement mis en oeuvre des moyens importants dès l'annonce de l'enlèvement d'Hervé Gourdel et qui se sont engagées à retrouver les auteurs de son assassinat."
"La France toute entière est en deuil après l'exécution barbare de notre compatriote", a estimé l'Elysée. "Ce crime ne saurait rester impuni. Dans ces circonstances tragiques, l'unité nationale est un impératif", a-t-on rappelé à la présidence, peu après l'annonce, par le chef de l'Etat en conseil des ministres que les drapeaux seraient en berne vendredi, samedi et dimanche.
Ont participé notamment à ce conseil de défense, autour de M. Hollande et du Premier ministre Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian (Défense) et Bernard Cazeneuve (Intérieur), ainsi que le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, et le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers.