L'un des organisateurs des manifestations propalestiniennes interdites qui avaient dégénéré les 19 et 26 juillet à Paris, Alain Pojolat, membre du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), est convoqué le 22 octobre devant la justice, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Il a reçu sa convocation après avoir été entendu mardi matin par la police, a-t-on appris auprès de l'intéressé et de source proche de l'enquête.
Il avait appelé, aux côtés d'autres partis et organisations, à manifester le 19 juillet dans le quartier parisien de Barbès pour soutenir les Palestiniens, en dépit de l'interdiction décidée par les autorités. Des milliers de personnes s'étaient rendues à Barbès et le rassemblement avait dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre. Quarante-quatre personnes avaient été interpellées et 17 policiers et gendarmes avaient été blessés.
"Il est reproché à M. Pojolat d'avoir, malgré l'interdiction, continué à appeler à manifester", a précisé la source proche de l'enquête, assurant qu'il avait reconnu les faits devant les enquêteurs.
"Je suis convoqué devant la 24e chambre du TGI pour avoir organisé une manifestation" en faveur du peuple palestinien alors qu'un "arrêté préfectoral" avait été pris pour l'interdire, a confirmé à l'AFP Alain Pojolat, 66 ans.
Une autre manifestation propalestinienne Place de la République à Paris, là aussi à l'appel du NPA, avait été également interdite par les autorités le 26 juillet. Plusieurs milliers de personnes s'y étaient rendues, occasionnant des heurts limités avec les forces de l'ordre. Une soixantaine de personnes avaient été interpellées.
Le NPA a revendiqué "fièrement" dans un communiqué sa participation à ces deux manifestations, tout en appelant "l'ensemble des forces démocratiques" à "réagir contre cette intimidation". Il appelle dans son texte à une nouvelle manifestation le 2 août à Paris.