Le moral économique des Français est tombé au plus bas depuis avril 2013, avec près de trois quarts d'entre eux se disant "plutôt moins confiants concernant l'avenir de la situation économique en France" (74%), selon le baromètre mensuel sur l'économie BVA pour Axys Consultants.
Le sondage, publié par Challenges et BFM, montre une baisse de deux points de la confiance depuis juin et de cinq points depuis mai, une chute sensible aussi chez les sympathisants de gauche (48% contre 51% le mois précédent). A droite, seuls 9% des sondés se disent confiants, un chiffre identique à celui de juin.
"Il faut certainement s’habituer à voir l’indice de confiance à des niveaux très bas pour les mois (années ?) à venir", a estimé Marc Sailly, PDG d'Axys Consultants, dans le texte de l'étude.
"Avec une politique de l’offre qui tardera à engranger des résultats, le temps de voir les entreprises reconstituer leur marge et investir de nouveau, et une politique budgétaire restrictive qui pèse sur la consommation, la croissance va rester molle et le chômage élevé pendant encore quelques temps", a-t-il ajouté.
Interrogés sur le pacte de responsabilité, dont la première pierre a été posée à l'Assemblée nationale quelques jours après le sondage, la plupart des personnes interrogées disent souhaiter une accélération de sa mise en place (72%). Par ailleurs, près de six sondés sur dix estiment qu'il "faut aller plus loin dans la baisse des charges accordées aux entreprises", dont 82% des sympathisants de droite et 30% des sympathisants de gauche. 7% des sondés ne se sont pas prononcés sur cette question.
Le baromètre a aussi intégré ce mois-ci la question des inégalités, avec 61% des sondés estimant qu'elles se sont creusées depuis l'élection de François Hollande, 30% qu'elles sont identiques et 9% qu'elles ont diminué, ainsi que la suppression de l'ISF, à laquelle deux sondés sur trois (63%) sont "plutôt opposés" (83% des sympathisants de gauche et 52% des sympathisants de droite).
Sondage réalisé les 3 et 4 juillet 2014 par internet auprès de 1.065 personnes, en utilisant la méthode des quotas.