Le secrétaire d’État aux Transports Frédéric Cuvillier a déploré lundi la situation "extrêmement dégradée" du réseau ferré français, après la publication d'un rapport d'experts relatif à l'accident de Brétigny-sur-Orge qui évoque un "état de délabrement jamais vu".
La situation du réseau ferroviaire français est "extrêmement dégradée", a déclaré M. Cuvillier lundi, sur France Inter, affirmant néanmoins que, depuis l'accident d'un train en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) le 12 juillet 2013, qui avait fait sept morts, "un certain nombre d'actions ont été menées".
Il a notamment évoqué le "grand plan de modernisation" du réseau et le "plan Vigirail" qui a "amené à vérifier l'ensemble du réseau, 5.000 aiguillages et 100.000 éclisses".
Les experts désignés par la justice pour déterminer les causes de la catastrophe ferroviaire ont dénoncé dans leur rapport "un état de délabrement jamais vu" du réseau. Le procureur de la République d’Évry doit tenir lundi une conférence de presse sur le sujet.
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"Laissons le temps de la justice, laissons la procédure se tenir à son rythme, mais avec une certitude, c'est que ce que nous n'oublions pas, c'est la solidarité que nous devons aux victimes et à leurs familles, et c'est pour moi le plus important à quelques jours de ce triste anniversaire", a déclaré lundi M. Cuvillier, interrogé sur la responsabilité de la direction de Réseaux ferrés de France (RFF) et de la SNCF.
"Il faut à la fois être prudent mais ne pas méconnaitre la réalité qui a été assumée par RFF et SNCF dès les premières heures après ce dramatique accident", a-t-il encore réagi.
La SNCF et RFF "auront à répondre - et ils assument toute responsabilité - à une procédure qui est engagée et à une instruction qui est en cours", a ajouté le secrétaire d’État.
Les présidents de RFF et SNCF vont par ailleurs s'exprimer devant la presse à 17H00.
Dans un communiqué commun publié dimanche soir, la SNCF et RFF (Réseau ferré de France) "contestent formellement tout +état de délabrement du réseau à Brétigny comme ailleurs". Selon eux, "la plus grande prudence s’impose" dans l'interprétation des extraits parus "par voie de presse".