Malgré la publicité en ligne et les autocollants "Stop pub", les prospectus publicitaires sont toujours plus nombreux dans nos boîtes aux lettres, a dénoncé mardi l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, déplorant une "gabegie économique et écologique".
Pendant un mois, en avril 2014, 748 bénévoles de l'association dans 58 départements ont relevé et pesé les prospectus reçus chez eux. Bilan: le poids moyen mensuel constaté est de 2,7 kg (pour 72 prospectus en moyenne) dans les boîtes aux lettres n'arborant pas la mention "Stop pub", contre 2 kg en 2004.
Soit une hausse de 35% en dix ans qui témoigne d'"un échec de la politique de prévention de la pollution publicitaire, d'autant plus grave qu'elle est à la charge des consommateurs", regrette Alain Bizot, président de l'association, soulignant que les annonceurs dépensent près de 3 milliards d'euros par an en prospectus.
La grande distribution, avec plus du tiers des imprimés distribués, apparaît comme le secteur ayant le plus recours à ce type de communication, devant les enseignes de bricolage/jardinage et celles d'ameublement/décoration, selon UFC-Que Choisir, qui n'a pas comptabilisé dans son enquête les imprimés politiques, ni les communications institutionnelles des collectivités locales.
L'autocollant "Stop pub" s'avère toutefois un "rempart" très efficace contre les prospectus: dans les boîtes aux lettres l'arborant, le nombre moyen de prospectus tombe à 12 en moyenne pour un poids de 0,4 kg. Mais cet autocollant, lancé il y a dix ans, n'était utilisé en 2011 que par moins d'un Français sur dix (9%).
Outre une promotion accrue du "Stop pub" par les pouvoirs publics, UFC-Que choisir demande la mise en place d'une "pénalité financière - inexistante à ce jour - pour les enseignes qui ne respecteraient pas le Stop pub" ainsi qu'un audit sur le financement du recyclage du papier, principalement assuré à ce jour par les contribuables et non les émetteurs de papier, selon l'association.