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Alstom : pénalité de 50.000 euros par emploi non créé par GE

Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg lors d'une conférence e de presse à propos d'Alstom, le 20 juin 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP] Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg lors d'une conférence e de presse à propos d'Alstom, le 20 juin 2014 à Paris [Eric Piermont / AFP]

Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a confirmé lundi que l'accord entre l'Etat, Alstom et General Electric prévoyait une pénalité de 50.000 euros pour chaque emploi non créé sur les 1.000 promis par le géant américain.

 

"General Electric a proposé la création de 1.000 emplois en trois ans. Nous avons demandé des engagements, avec des pénalités financières, de l'ordre de 50.000 euros par emploi non créé", a expliqué le ministre, interrogé sur la radio RMC.

"Pour la première fois, une entreprise mondiale accepte de prendre des engagements avec des pénalités s'ils ne sont pas tenus. C'est un précédent, cela pourrait devenir un exemple à suivre", s'est félicité M. Montebourg.

Le ministre de l'Economie a cependant repoussé l'idée d'avoir recours à la loi pour imposer à l'avenir de telles garanties, estimant que "cela doit se faire dans le respect mutuel, dans des négociations". "Car nous sommes forcément contents que de grandes entreprises viennent investir en France".

"Il est important que nos intérêts humains, sociaux et industriels soient préservés. Il en va de notre souveraineté. Nous avons demandé à General Electric de laisser en France ce qui nous permet de garder notre indépendance énergétique", a-t-il ajouté.

Revenant également sur l'accord trouvé avec le groupe Bouygues concernant le rachat de 20% du capital d'Alstom par l'Etat, Arnaud Montebourg a réfuté toute contrepartie, rappelant que "si Martin Bouygues n'avait pas passé cet accord, l'opération avec General Electric était bloquée par le gouvernement".

"Bouygues s'est engagé à nous prêter ses 20% pour que nous puissions siéger au conseil d'administration et exercer nos droits de vote. Pendant 20 mois, il a l'obligation de nous vendre si nous le lui demandons, à 35 euros. Mais nous n'avons pas obligation de lui acheter, nous pouvons acheter sur le marché si ce dernier est moins cher", a détaillé M. Montebourg.

L'action du groupe industriel Alstom a clôturé vendredi à 28 euros.

"C'est une nationalisation partielle, avec l'Etat qui devient principal actionnaire. Grâce à cet accord, Alstom est maintenu, désendetté et allié. Il n'y a eu nulle braderie, nous avons préservé nos intérêts", a-t-il conclu.

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