Si la majorité des 18-25 ans rêve de prendre un logement indépendant, leurs ambitions sont souvent contrariées par le coût que cela représente.
Ils rêvent de quitter le nid. Jusqu’à ce que leur porte-monnaie les ramène à la réalité. Aujourd’hui, 46 % des Français âgés de 18 à 25 ans habitent toujours chez leurs parents, selon un sondage OpinionWay pour la Macif publié mercredi. Majoritairement des étudiants, souvent habitant en d’Île-de-France et/ou issus de milieux modestes.
Mais tous ne se satisfont pas de la situation.
En effet, 65 % d’entre eux préfèreraient vivre dans leur propre logement. Un taux qui grimpe à 90 % chez les 24-25 ans et 83 % pour les jeunes actifs.
Synonyme d’autonomie et d’émancipation, s’installer seul représente bien souvent une étape cruciale dans le passage à la vie d’adulte. Mais cette indépendance a un coût.
La caution décourage
Qu’ils soient étudiants ou déjà en poste, les jeunes sont freinés par leur budget restreint.
Près d’un tiers d’entre eux (32 %) a déjà renoncé à prendre son propre logement afin de ne pas avoir à rogner sur d’autres postes de dépense. Et 40 % des 18-25 ans ont déjà baissé les bras devant le montant du chèque de caution réclamé par les propriétaires et qui équivaut, en règle général, à un mois de loyer.
Pour ceux qui sautent le pas, l’aide des parents (72 %) ou de l’Etat (33 %) est indispensable pour s’acquitter des quelque 463 euros que coûte un loyer en moyenne, hors électricité, eau et gaz.
Mais ces coups de pouce ne suffisent pas toujours, et 16 % des jeunes qui habitent aujourd’hui seuls envisagent sérieusement de retourner au nid pour faire des économies.
Confrontés à ces importantes difficultés financières, un nombre non négligeable de jeunes se tourne vers la solution de la colocation. Ainsi, 39 % des sondés disent avoir envisagé de vivre à plusieurs dans un logement pour ne pas sacrifier leur budget.