"Je ne suis pas candidate" à la présidence de la Commission européenne, a déclaré vendredi à Londres la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
"Concernant cette affaire de l'UE, je ne suis pas candidate. J'ai un travail, j'estime que c'est un travail assez important et j'ai l'intention de finir mon mandat", qui court jusqu'en 2016, a affirmé l'ancienne ministre française de l’Économie, en marge d'une conférence de presse.
Christine Lagarde, qui a débuté son mandat de directrice générale du FMI en juillet 2011, était à Londres pour présenter les conclusions d'un rapport du FMI sur la situation économique du Royaume-Uni.
Les discussions sont actuellement tendues au sein de l'UE sur le choix du président de la Commission européenne, notamment entre le britannique David Cameron et l'allemande Angela Merkel, qui ont eu jeudi en marge du G7 une "discussion franche" sur la candidature de Jean-Claude Juncker.
Dès la semaine dernière, au lendemain des élections européennes, M. Cameron a affiché son opposition à Jean-Claude Juncker, le candidat du PPE, le parti de centre droit qui est resté la première force au Parlement européen après les élections du 25 mai.
Mme Merkel, membre du PPE comme M. Juncker, lui a en revanche apporté son soutien, même si elle souligne la nécessité de prendre en compte le point de vue de Londres.
Ces dissensions ont relancé jeudi les spéculations sur une candidature de la directrice générale du FMI. La sociale-démocrate danoise Helle Thorning-Schmidt est aussi créditée d'être intéressée.
Les chefs d’État et de gouvernement européens doivent proposer un nom lors de leur prochain sommet les 26 et 27 juin à Bruxelles. Le Parlement européen se prononcera sur cette proposition lors d'une session plénière à Strasbourg à la mi-juillet.