Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, en visite à Washington, a fustigé mardi le "viol en masse" dont auraient été victimes les lycéennes enlevées au Nigeria par le groupe islamiste armé Boko Haram.
"En France on parle parfois de mariage forcé. C'est un terme totalement inadéquat. Il s'agit du viol massif de petites filles", a déclaré M. Fabius lors d'une conférence de presse à propos de l'enlèvement à la mi-avril de quelque 200 jeunes filles par Boko Haram, qui a provoqué une mobilisation et une émotion internationales.
"Quand il s'agit de petites filles qui pour certaines d'entre elles ont 11 ans, 12 ans, plus de 200 d'entre elles ont été (victimes de) rapts et ensuite (réduites) en esclavage, c'est un viol de masse et qui doit être poursuivi et puni comme tel", a poursuivi le ministre français.
Il n'a pas dit si Paris considérait qu'il s'agissait de faits avérés et établis.
Il a rappelé que le président français François Hollande tiendra samedi un sommet sur la sécurité du Nigeria, réunissant ce pays, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.
Washington et Londres ont été conviés à ce sommet.
"Il s'agit d'essayer de voir ce que l'on peut faire pour aider le Nigeria et les pays voisins à faire face aux graves problèmes de sécurité qu'ils ont, dans la perspective, bien sûr, d'essayer de retrouver ces pauvres petites filles", a plaidé Laurent Fabius.
Il a également confirmé, sans donner de détails, que "les services" français étaient "présents" sur le terrain au Nigeria, "en accord avec les autorités nigérianes".