Le magazine people Closer a été condamné jeudi à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à Julie Gayet pour avoir publié en janvier une série de photos révélant sa liaison avec François Hollande, propulsant l'actrice à la une de la presse mondiale.
Le tribunal de grande instance de Nanterre, qui a estimé qu'il y avait eu "atteinte à la vie privée", a également condamné l'hebdomadaire à publier la condamnation en couverture, selon la décision obtenue par l'AFP.
Sollicité par l'AFP, l'avocat de l'actrice, Jean Ennochi, n'a pas souhaité s'exprimer. Sa cliente réclamait 50.000 euros de dommages et intérêts.
Closer avait déclenché un séisme politico-médiatique en publiant le 10 janvier des images volées du chef de l'État et de Julie Gayet, photographiés séparément devant un immeuble parisien, rue du Cirque, à une centaine de mètres de l'Élysée.
"Une véritable traque" a été organisée à l'encontre de la comédienne, avait plaidé Me Ennochi, le 6 mars, lors de l'audience devant la première chambre du tribunal.
Closer avait riposté en invoquant le droit à l'information. L'article qui accompagne les photos pose clairement la question de "la sécurité du président", d'un "devoir de transparence" vis-à-vis des Français, avait estimé l'avocate du journal, Delphine Pando.
Le numéro de Closer qui avait révélé l'idylle entre l'actrice et le président s'était arraché: 610.000 exemplaires vendus, soit près du double de la diffusion habituelle de l'hebdomadaire, autour de 330.000 exemplaires.