Le collectif des sages-femmes, à l'origine d'une grève entamée en octobre pour un nouveau statut, a promis dimanche une semaine "noire" dans les maternités, cabinets libéraux, dont "jeudi sera le point culminant".
Après cinq mois de mouvement, nous n'avons "toujours pas été entendues par le gouvernement", estime dans un communiqué le collectif en prévenant qu'une "semaine noire s'annonce".
Celui-ci a décidé de poursuivre son mouvement, mécontent de l'arbitrage de la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui a promis de créer un statut médical pour les sages-femmes à l'hôpital mais au sein de la fonction publique hospitalière.
Jusqu'ici les grèves des sages-femmes n'ont pas entraîné de grandes perturbations puisque dans les maternités et hôpitaux, elles peuvent être assignées pour assurer les soins aux patientes.
A partir de lundi, pour rendre leur grève plus visible, "beaucoup de sages-femmes vont aller travailler en noir", a expliqué à l'AFP Caroline Raquin. "Puisqu'on semble considérer que nous ne sommes pas autonomes, les sages-femmes vont solliciter la nuit les médecins, on les appellera chaque fois pour leur demander leur avis", a-t-elle ajouté.
Jeudi, le collectif appelle "à la fermeture des cabinets libéraux" et demande aux sages-femmes des centres PMI "de ne pas aller travailler". Mme Raquin annonce aussi "des actions coups de poing dans des maternités" le même jour.
La revendication du collectif de créer un statut comme celui des médecins (praticiens hospitaliers) ne fait pas l'unanimité puisque l'intersyndicale de sages-femmes hospitalières (CGT, CFDT, FO, SUD, Unsa et UNSSF) s'était opposée à la sortie de la Fonction publique.