Une centaine de projets liés aux transports a été suspendue en raison du report de l'écotaxe. Suffisamment pour mettre en péril près de 6 milliards d’euros d’investissements.
Marseille, Strasbourg, Nantes, Lyon ou Toulouse... Toutes ces villes sont victimes malgré elle de la fronde des Bonnets rouges initiée en novembre dernier.
Car toutes ont des projets de rénovation ou de construction de lignes de transports ferroviaires. Et toutes voient leurs chantiers menacés par l’annulation de l’écotaxe. Car celle-ci devait les financer en partie.
Or, initialement, l’Etat espérait récolter la bagatelle de 450 millions d’euros avec cette nouvelle taxe.
Des projets suspendus partout en France
France Info a eu accès à une liste des infrastructures de tramway, métro ou bus établie par le ministère des Transports qui devaient bénéficier du produit de l'écotaxe.
Au final, 52 lignes de bus devaient être créées ou étendues dans toute la France. 16 lignes de tramway étaient concernées par ce financement, notamment à Amiens ou Angers. Au final, 120 projets d'infrastructures et de transports seraient touchés par le report de l'écotaxe.
Si le programme du ministère des Transports n’est pas abandonné pour l’instant, il n’en demeure pas moins que ce sont près de six milliard d’euros qui sont investis.
Pression sur le ministre des Transports
Selon France Info, les élus se succèdent dans le bureau de Frédéric Cuvillier, ministre des Transports. Ils lui demandent tour à tour le montant de l’investissement de l’Etat dans le projet soutenu. Le ministre donne, malgré lui, la même réponse à chaque élu : l’Etat ne peut plus investir après la suspension de l’écotaxe.
Si certaines grandes villes pourront financer elle-même les constructions ou rénovations de lignes ferroviaires, les plus petites d’entre elles attendront plus de dix ans avant de lancer les chantiers.
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