Mercredi s'est ouvert à Toulouse le procès d'un homme accusé d'avoir enlevé et séquestré une prostituée en juillet 2010. La jeune femme s'était tuée en voulant échapper à son ravisseur qui explique aujourd'hui avoir voulu la "sauver".
Le 15 juillet 2010, José Gimenez - alors âgé de 35 ans - enlève une jeune femme qui se prostitue dans le quartier de la gare Mabiau après avoir passé la nuit avec elle. D'origine bulgare, âgée de 31 ans, la prostituée est ligotée avec du ruban adhésif et embarquée dans une fourgonnette volée par le ravisseur.
Sans attendre, l'homme quitte la ville rose et prend la direction de Carcassonne. Mais la victime, qui a réussi à se débarasser des liens, saute du véhicule à la hauteur de Montgaillard-Lauragais. Le choc est violent et elle se tue sur le coup.
"Je l'aimais et elle m'aimait"
C'est n'est que plusieurs de kilomètres plus loin que l'homme, qui appartient à la communauté gitane, s'aperçoit de la disparition de la jeune Bulgare. Il fait alors demi-tour mais se fait interpeller par les enquêteurs non loin du lieu du décès.
José Gimenez, qui a fait l'objet de 21 condamnations entre 1993 et 2011, a avancé une ligne de défense atypique devant le juge. "Je l'ai fait pour qu'elle ait une vie meilleure. Je l'aimais et elle m'aimait aussi", aurait-il déclaré selon La Dépêche.
Les psychiatres perplexes
Du côté des psychiatres, on demeure perplexe. Si la dangerosité du ravisseur semble établie, les expertises mettent en avant une personnalité complexe, blessée, enfantine, incapable de distinguer entre le bien et le mal.
Pas certain néanmoins que cette lecture convienne à la famille de la victime. Le verdict devrait être prononcé vendredi par la cour d'assises.
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